C’est le premier spectacle de la compagnie, un solo. De par le titre, il reflète la réalité des conditions de sa création ; précaire car quasiment auto-produit, précaire comme l’aventure fragile de créer un spectacle sans réfléchir à sa diffusion (« ah, monde inégal 2 ! » du paysage économique du spectacle vivant). Mais ces raisons ont aussi nourris la dramaturgie du spectacle : absurdité et insouciance des textes, urgence du jeu théâtral, côté « cheap » de la scénographie, manipulation épurée d’objets simples, intime proximité du public.

Le Cirque Précaire met en scène un personnage désabusé, hésitant et des objets improbables (scie, feuille de papier, hélices, toupies géantes, faux, bilboquets...); dans le cadre intime de la petite piste sur un air de violoncelle, se jouent les interrogations loufoques de sa vie : « si on vivait une seule journée comme le papillon, aurait-on le temps d'être méchant ?... »

Les hétéroclites objets et le manipulateur retrouvent ensemble les lois fondamentales qui régissent le Terre : la gravité, l'air en mouvement, la couleur, l'équilibre... histoire de se jouer des perceptions, d'altérer les repères. Mais qui est finalement l'objet ? Alter(s) égo(s) solidaires, ils dressent un inventaire à La Prévert, un regard léger, poétique et aussi cruel sur notre monde... Une fresque de l'absurdité de la vie.

Julien Candy 

Distribution

De et avec

Julien Candy

Mise en piste

Stéphane Dupré

Coproduction

La Verrerie d'Alès Pôle National Cirque Languedoc Roussillon